Publié le 16/02/2011 dans La Dépêche

Labastide-Clermont. Les Hilaropathes débarquent près de chez vous

Le Théâtre de la Tortue dégaine sa nouvelle arme contre la neurasthénie et ceux qui ne veulent pas penser. «1, 2, 3 ; c'est comme ça !» est le titre du nouveau spectacle de cette compagnie iconoclaste. S'il est à la mode de lire d'une pièce qu'elle est déjantée et décalée, vous verrez, avec ces fous d'artistes, l'illustration même de cette expression souvent abusive.

Galerie de personnages

Ils sont fous et en sont fiers. Leur énergie n'a d'égale que leur générosité. Une heure trente de délire vous attend. Dix personnages complètement fêlés, interprétés par deux comédiennes et deux comédiens, bouleversent toutes vos idées reçues sur le monde. « Le monde est fou et pourtant il tourne ! » est leur credo. Ils nous forcent à ouvrir les yeux sur nos travers et on aime ça ! Ils réussissent à nous faire rire de nous et on en redemande ! Ici les clowns sont d'horribles meurtriers épuisés de tuer et ne supportant plus les goûters d'anniversaires. Un gardien d'art contemporain refoulé nous promet de nous empailler, il essaiera même. Une majorette frustrée de n'avoir pu être torero envie les derviches tourneurs. Un sosie n'en peut plus de ne pas avoir son sosie. Un contrôleur de tout, nous promet de nous aider à ne plus penser. Une comédienne habillée en bonne sœur est forcée par son producteur de montrer son derrière aux spectateurs. Un monsieur pipi cherche l'âme sœur en sous-sol. Une énorme chanteuse lyrique cherche la gloire entre de furieuses vocalises. Le délire nous emporte comme un puissant tsunami burlesque. À la fin du spectacle, on se demande où ils vont chercher tout ça. Nous assistons peut-être à la naissance d'une nouvelle forme d'humour.

Dominique Bru, Maryse Charlène, Eric Rabbin et David Ramuscello portent le texte sulfurique de Giancarlo Ciarapica avec un talent dévastateur. Ils vous ouvrent leur porte lors d'une répétition publique, le mardi 8 mars, à 20h, au théâtre de la Tortue.

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Publié le 3 février 2011 par Mathilde Lacroix dans le Clou dans la Planche:



" Ne faites pas rire au point de prêter à rire. " (Héraclite d'Ephèse)

Au Temple des Artistes tu es convié, lecteur. Mais tu n'es pas sûr d'en ressortir... Et oui, 1, 2, 3, c'est comme ça ! En deux temps, trois mouvements, la scène de la MJC de Roguet prend des allures de château enfoncé dans les Carpates
transylvaniennes, là où une psychopathe aux allures british invite le public, sur un ton  sentencieux, à entrer dans le Temple du Rire pour être sanctifiés. Devenir ses créatures calcifiées. Giancarlo Ciarapica et ses Hilaropathes reviennent, armés de leurs rires, pour l'éradiquer. Tout ça au nom de l'art et en cadence pour un moment amical, drôle comme tout et éclatant de folies.

Crac-boum, l'œil ne suit pas !

Une maîtresse d'hôtel psychopathe surmontée d'une paire de grosses lunettes rondes. Un Dracula expert à la DRAC. Un clown qui se rit de son aîné rouge, un bras ensanglanté dans la main. Un inspecteur obsédé par le contrôle des moindres mouvements ; des péripatéticiennes siamoises aux papillons fanés et aux paillettes changées ; un imposteur qui se prend pour le sosie de Georges Mougin. Une jeune majorette aux allures de toréador, une diva siliconnée, un monsieur pipi qui rêve de trouver une reine du carrelage, une religieuse qui veut du "move in your head "...
L'énumération est longue, mais c'est comme ça... Les Hilaropathes condamnent l'assistance à cette atmosphère déjantée et biscornue. Tout est délire et divertissement car toutde même l'ennui, quelle horreur ! Les Hilaropathes livrent la panacée à ce mal, à coups de crapahutades sur les mots, de jeux de mains et de vilains - l'hilaropathie, tout simplement. Avec des mots sans maux, des pleurs sans larmes. Des rires qui s'étendent à tout, jalonnant la satire d'Eric Satie, brisant le romantisme shakespearien au son d'un glas de tocsin fringant.

Avoir l'art con

"Ne plus être pour demeurer. Cesser pour exister." Et rire de tout, de vous, d'eux. Ne plus réfléchir. Enfin, presque. Pas tout à fait, puisque les quatre zigotos infatigables de Giancarlo Ciarapica s'arment aussi du rire pour dénoncer les travers d'une société beckettienne.
Sur l'art, ils n'y vont pas de mots morts. En guise de zakouskis, on annonce déjà que "l'art est mort...et les artistes aussi, malgré la volonté de dé-mo-cra-ti-ser la culture." Dans ce Temple du Savoir, normalement hermétique au public inculte, tout le monde est sanctifié. Ici tout est renversé, tout est permis. Les artistes sont des acteurs divers de la société sujets à des regrets, des peurs, du ridicule, du pernicieux, de l'ennui, de la religion, de l'amour, de la mort. Et même de "la télévision [qui] vous gouverne." Et oui, c'est comme ça, les artistes sont comme nous, tous pareils, tous à faire semblant, à paraître.
Après tout, "le théâtre c'est de l'illusion" et la réalité, n'est-ce pas un théâtre ? Au moins, fossilisés, on restera tels quels, immortalisés dans le rire. Et ne vous fiez pas aux impressions, ce n'est pas si triste que ça. Bien au contraire, l'imprudent spectateur rira à gorge déployée, telle une diva "au mégaphone carnassier." Alors c'est décidé, lecteur, tu y vas ? ||

Mathilde Lacroix

 

Publié le 07/12/2010 03:51 | LaDepeche.fr  

Labastide-Clermont. Le Théâtre de la Tortue en pleine effervescence

À peine a-t-elle, à la suite du festival d'Avignon, enchaîné avec des séries de représentations au théâtre du pavé et au théâtre Roguet Saint-Cyprien à Toulouse, l'équipe du Théâtre de la Tortue prépare déjà un spectacle humoristique avec les quatre comédiens d'Hilaropathie. Dominique Bru, Maryse Charlène, Éric Rabbin et David Ramuscello reprennent du service avec Giancarlo Ciarapica. Ils sont actuellement en préparation d'un recueil de saynètes écrit par Giancarlo Ciarapica.

Cette comédie a pour titre : « 1, 2, 3, c'est comme ça ! » L'équipe déjantée a décidé de tirer le portrait de ses concitoyens. Partant du principe que les spectateurs ne veulent plus réfléchir mais uniquement baigner dans le divertissement, la troupe s'en donne à cœur joie. 

Le spectacle sera créé au théâtre de la maison des jeunes et de la Culture Roguet Saint Cyprien à Toulouse, la première semaine de mars 2011.
 

Il est conçu pour tourner facilement dans les villages de la région, entre autres. Vous devriez le voir à l'affiche prochainement dans toutes les municipalités sensibles à la culture.

Sponsors éclairés qui souhaitez soutenir la démarche de la troupe, entreprises audacieuses et mécènes, le Théâtre de la Tortue vous souhaite la bienvenue. N'hésitez pas à visiter le site : theatredelatorue.com et à nous contacter.